Les 5 détails qui agacent, vraiment, au restaurant

Les 5 détails qui agacent, vraiment, au restaurant
Illustration : Fabrice Bloch
À l’instar des formules de politesse écrites qui évoluent au fil des années, les serveurs se sont récemment entichés d’un verbiage qui fait mal aux oreilles, le « Ça a été », pour connaître votre impression. Un « Avez-vous été satisfait ? » ou encore un « Cela vous a-t-il plu ? » serait tellement plus agréable à entendre que cette formule de mauvais français…

Ça a été ? Ça a été ?

À l’instar des formules de politesse écrites qui évoluent au fil des années, les serveurs se sont récemment entichés d’un verbiage qui fait mal aux oreilles, le « Ça a été », pour connaître votre impression. Un « Avez-vous été satisfait ? » ou encore un « Cela vous a-t-il plu ? » serait tellement plus agréable à entendre que cette formule de mauvais français…

Le vin au verre sans prix

Globalement, les restaurants ont opté, crise et sécurité routière obligent, pour le vin au verre. Si l’on peut être passablement choqué par les prix pratiqués, ce qui énerve le plus, ce sont les restaurants qui n’ont pas de carte de vins au verre mais qui la proposent à l’oral. Vous vous retrouvez avec un verre de vin mais sans connaître son prix. C’est seulement en dépliant l’addition que vous découvrez que le cabernet franc d’un domaine inconnu vous est facturé 6,50 €. On aurait aimé le savoir avant.

La punition de la table pour 1

Pour quelle raison, parce que nous venons seul au restaurant, devrions-nous supporter d’être placé à la table à côté de la porte d’entrée, c’est-à-dire en plein courant d’air, ou à la table à côté de l’accès aux toilettes. Qu’avons-nous fait de mal pour mériter le pire emplacement ? Pour quelle raison une personne seule ne pourrait-elle pas être assise au milieu de la salle ?

Le vin au masculin

Pourquoi une très large majorité de sommeliers ne propose pas à madame de goûter les vins ? Il serait si doux à nos oreilles d’entendre un « Qui souhaite goûter ? » En lieu et place, nous subissons fréquemment un sommelier qui, préremptoire, dirige le col de la bouteille vers le verre de monsieur en ajoutant pour la forme « Je vous le fais goûter ? » Répondez-lui « Non, c’est madame », ça lui apprendra.

L’eau forcée

Avant même que la carte ne soit proposée, les serveurs ont désormais la fâcheuse habitude de demander « Pour l’eau, plate ou gazeuse ? » Premièrement, laissez-nous respirer, on vient à peine de s’installer et on aimerait tailler une bavette avec notre invité avant, peut-être, de goûter à celle du chef. Deuxièmement, cette question fermée donne envie de renvoyer le serveur dans ses 22 en lui demandant tout simplement une carafe.

Mais aussi :

Le répondeur qui ne prend pas de message ou vous indique que pour réserver une table, il faut appeler entre 16 h 14 et 18 h 33, l’heure imposée du service 19 h 30 ou 21 h 30, l’addition griffonnée sur un bout de papier sans tampon ni TVA, le chef qui dîne à table avec ses potes, les suppléments dans les menus, les carafes d’eau filtrée payantes, le non respect des produits saisonniers… et bien d’autres choses encore.

Cet article est issu de la revue 180°C, numéro 2, page 187.

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