12°5 des raisins et des hommes – n°8

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 Côtes-de-duras, Châteaumeillant, côte roannaise, vins du Jura, de Savoie ou d’Auvergne, la 8e cuvée de 12°5 remet au premier plan des appellations, des vignobles qui n’ont pas toujours eu bonne presse mais qui se relèvent et se révèlent depuis quelques années grâce à des vignerons et vigneronnes convaincus qu’il y a de la place pour tout le monde, à condition de faire bon et bio. Grégoire Bœuf a, lui aussi, cherché sa voie entre la fac de droit, la pharmacie paternelle et les petits boulots derrière le comptoir ou les fourneaux. Il s’est alors demandé s’il n’y avait pas moyen de se démarquer et s’est mis en tête de produire en France un saké reconnu et apprécié par les maîtres en la matière au Japon. Des parcours de vie, des envies que ce 8e numéro met en avant à travers des reportages, des entretiens, des histoires ponctués par des rubriques ludiques, pédagogiques, historiques et gourmandes à lire en buvant, avec modération, les cuvées proposées dans La Sélection de la Rédaction comme ce gamay de Laurent Fell dans les Cévennes Ardéchoises, ou un blanc basque, le Txakoli de Getaria.

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Description

Il est interdit d'interdire.

L'édito de 12°5 #8

Souvenez-vous, en janvier, vous claquiez des bises à vos proches en leur souhaitant une bonne année et vous repreniez même une deuxième part de galette des rois par simple gourmandise, mais aussi parce que personne n’avait eu la fève au premier tour. Le tout en débouchant une bouteille de champagne zéro dosage pour fêter 2020 et une bouteille de clairette de Die bio pour escorter la galette.

Pendant ce temps, addictologues et représentants d’associations hygiénistes français se relayaient, dès le 1er janvier, devant les caméras et les micros pour faire la promotion du Dry January (Janvier sec), une campagne venue d’outre-Manche en 2013 et dont on nous dit qu’elle connaît un immense succès. Dry January, initialement porté par Santé publique France, ne prône pas l’abstinence totale, mais incite à faire une pause avec l’alcool. Une initiative, soit dit en passant, balayée d’un revers de main dès novembre 2019 par Emmanuel Macron qui avait fait savoir, au cours d’un déplacement en Champagne, qu’il n’y aurait pas de Janvier sec en France.

Mais bien que le président de la République ait appelé l’État à ne pas soutenir financièrement une telle opération, les hygiénistes n’ont pas baissé les bras en lançant de nouvelles actions « à visée pédagogique ». Sont alors apparus sur les réseaux sociaux Janvier Sobre 2020 et Mois Sans Alcool. Le premier, sur Twitter, était suivi (au 15 janvier – NDLR) par… 160 personnes et le second, à la même date, par 130 abonnés.

Même bérézina sur Instagram, toujours au 15 janvier, où le compte @moissansalcool enregistrait 6 abonnés et zéro publication pendant que @janviersobre comptait 85 followers. C’était un peu mieux sur Facebook, 1213 membres pour le premier, 500 pour le second.

Tout ça pour ça ? Toute cette agitation médiatique dès potron-minet le 1er janvier pour nous rappeler pêle-mêle les 41 000 morts par an dues à l’alcool, le succès de ces opérations chez nos voisins belges, anglais et finlandais, l’assurance de perdre du poids et de retrouver un meilleur sommeil si on s’abstient de consommer de l’alcool pendant un mois, le tout en tapant sur les lobbies du vin qui auraient manœuvré politiquement pour que Dry January ne voit pas le jour.

Mesdames et messieurs les censeurs hygiénistes, vous avez perdu une bataille, admettez-le. Les Français n’aiment pas qu’on leur dicte leur façon de vivre. Évidemment qu’il faut mener des actions de sensibilisation pour prôner une consommation modérée, mais faites-le par le biais de campagnes de communication visibles et impactantes, non en voulant imposer une opération calquée sur un modèle qui n’est pas le nôtre.

Philippe Toinard, rédacteur chef de 12°5.

Informations complémentaires

Poids 720 g
Dimensions 28 × 21 × 1,2 cm
Date de parution

12 mars 2020

Pagination

176 pages sans publicité