Hervé Bourdon, fils de pub

Hervé Bourdon, fils de pub
© 180°C - Photographie Eric Fénot

En 1979, Jacques Séguéla, le publicitaire à la Rolex qui a réussi sa vie, éditait Ne dites pas à ma mère que je suis dans la publicité, elle me croit pianiste dans un bordel. Vingt‐six ans plus tard, Hervé Bourdon aurait pu, le jour de la signature de l’acte d’achat
du petit hôtel du grand large, chuchoter : “ne dites pas à ma mère que je suis cuisinier à Quiberon, elle me croit directeur de création dans une agence de publicité parisienne.”

Assis sur le muret, dos à la mer, Hervé Bourdon, jean délavé, tee-shirt et Converse® aux pieds passe sa main gauche sous son menton dans sa barbe mal taillée et murmure : « Fallait quand même une bonne dose d’inconscience pour venir reprendre cet hôtel-restaurant construit en 1954. Une institution locale qui tombe entre les mains d’un Parisien du 9-3, et qui en plus décroche une étoile Michelin en 2011… Non, vraiment, fallait être inconscient. » Il se souvient de ce premier service, quatre clients, les plombs qui sautent pendant le déjeuner, un bar au beurre gris servi au siphon avec des œufs de hareng, une pintade au chou et un gâteau aux pommes composaient le menu. Quatre couverts au déjeuner, 15 au dîner. Complètement dans le jus et terrorisé par l’enjeu. Et le lendemain, 44 réservations. Ça promettait pour la suite. Seulement, Hervé n’est pas homme à se laisser abattre. Ce challenge, il l’a voulu après une carrière de publicitaire bien remplie…

Hervé Bourdon, fils de pub

Découvrez ce reportage (texte de Philippe Toinard / photos d’Eric Fénot)
dans les pages du N°5 de la revue 180°C


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