12°5 des raisins et des hommes – n°2

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Nous sommes repartis sur la route des vins à la rencontre d’hommes et de femmes qui produisent des vins biologiques ou natures avec passion et sincérité. Au cœur de ses 176 pages : l’humain, car c’est bien l’homme qui fait le contenu, qu’il soit vigneron, pépiniériste, sommelier, caviste, restaurateur ou même avocat quand il s’agit de défendre des vignerons rejetés de leur appellation parce qu’ils ont osé sortir du rang… Reportages, billets d’humeur, nouvelles, coups de gueule, recettes et portraits… de quoi abreuver le connaisseur aguerri tout comme le profane, avec toujours cette volonté de défendre le « bien boire ».

 

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Les frondeurs

L'édito de 12°5 #2

En politique, on surnomme les députés et sénateurs de gauche opposés aux décisions économiques et sociales prises en haut lieu, les frondeurs.

Dans le monde du vin, les vignerons qui s’opposent aux instances viticoles sont désormais baptisés les frondeurs, les rebelles, les « terroiristes », les insoumis, les mutins et ils sont de plus en plus nombreux à sortir du rang. Certains refusent d’être rejetés de leurs appellations parce que leurs vins n’ont pas le goût qu’ils devraient avoir, d’autres contestent le fait de devoir payer les cotisations volontaires obligatoires, d’autres encore remettent en cause les campagnes de communication orchestrées par leur interprofession quand une poignée désavoue les nouveaux cahiers des charges de leur appellation. Dans les bureaux des syndicats ou des interprofessions, on imagine la scène entre ronds-de-cuir qui n’ont pas aperçu un pied de vigne depuis des lustres : « On ne va pas quand même pas se laisser em… par ces bobos de la vigne qui refusent d’utiliser des herbicides ou pensent que l’herbe haute a des atouts… si c’était le cas, ça se saurait ». Tremblez Messieurs les ronds-de-cuir, la révolte est en marche. Elle s’organise et ce n’est désormais plus dans vos bureaux que les problèmes se règlent, mais devant les tribunaux.

Parmi ces « terroiristes », un nom revient 3 fois dans ce deuxième numéro de 12°5, Alexandre Bain, vigneron à Tracy-sur-Loire, qui produit de sublimes pouilly‑fumé. Si nous avions décidé de longue date de lui consacrer 16 pages après avoir goûté ses quilles, suivi ses combats dans la presse et sur les réseaux sociaux, nous ne pensions pas que son nom allait apparaître à la fois dans le portrait qu’Isabelle Saporta consacre à l’avocat Éric Morain, défenseur des vignerons natures perdus dans les méandres des textes juridiques et dans les procédures administratives et sous la plume de Dominique Hutin dans sa rubrique « l’Expert Tise » qui revient sur l’histoire de la dénomination « vin de France », dans laquelle Alexandre Bain a dû se ranger après s’être fait dépouiller de son AOC.

Ces hommes et ces femmes refusent de courber l’échine face aux instances. Ces hommes et ces femmes veulent tout simplement travailler différemment. Nous les soutiendrons à chaque numéro parce que nous sommes convaincus que leurs revendications et leurs combats ne sont pas vains. Qu’ils soient naturels, en biodynamie ou en bio, leurs vins répondent à une attente croissante et à une clientèle, elle aussi désireuse de sortir des goûts formatés et de bannir ces intrants dont son corps ne veut plus.

Avec seulement 2 numéros par an, il nous faudra du temps pour faire le tour de ces défenseurs du bien boire mais comme le numéro 1 de 12°5 a connu un succès au-delà de nos espérances, nous avons des réserves liquides pour poursuivre l’aventure et vous faire partager les combats, les souhaits ou les envies de ces vignerons pas comme les autres.

Philippe Toinard, rédacteur chef de 12°5.

Informations complémentaires

Poids 720 g
Dimensions 28 × 21 × 1,2 cm
Date de parution

23 mars 2017

Pagination

176 pages sans publicité