180°C des recettes et des hommes – n°15

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On avance… dans le bon sens !
Une étude parue en 2018 démontre que chez les consommateurs d’aliments bio – ceux dont les produits bio représentent au moins 50 % de l’alimentation – le risque de cancers diminuerait de 25 %.
Pas de quoi clouer le bec aux éternels bio-sceptiques qui s’empresseront de vous rétorquer que le bio reste cher, quand il n’est pas en passe de s’industrialiser, qu’il ne peut pas nourrir la planète et qu’il ne s’agit là que d’une mode passagère… Pourtant, le développement fulgurant de l’agriculture biologique ces dernières années, résultant d’un accroissement de la demande des consommateurs, nous force à constater que les choses avancent. Les mentalités comme les comportements des consommateurs changent, timidement, et cette « mode » – qui n’est autre qu’un juste retour au bon sens – est en train de s’installer durablement.

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« L'étude qui va ébranler les bio-sceptiques »

L'édito de 180°C #15

Nous avons tous autour de nous des amis, de la famille, des collègues qui ne croient pas aux bienfaits du bio, ni pour eux, ni pour la planète. À les écouter, le bio n’est pas vraiment bio, on ne peut pas nourrir le monde avec les produits issus de l’agriculture bio, le bio est cher, le bio est devenu industriel, c’est une mode, ça passera… ou encore, le bio n’est pas meilleur pour la santé.

Sur ce dernier point, nous avons désormais l’argument qui devrait non les faire changer d’avis, parce que les préjugés sont tenaces, mais les faire réfléchir. En octobre 2018, une étude épidémiologique menée par une équipe de recherche de l’Inra, l’Inserm, l’Université Paris 13 et du Cnam a été publiée dans la revue JAMA Internal Medicine. Elle a conclu que le risque de cancer diminuerait de 25 % chez les consommateurs réguliers d’aliments bio. Une énième étude… répondront les bio-sceptiques, probablement menée auprès des amis desdits chercheurs un dimanche après le marché (bio). Absolument pas, cette étude est le résultat de sept années de suivi (de 2009 à 2016) auprès d’un échantillon de 68 946 participants de la cohorte française NutriNet-Santé répartis en quatre groupes en fonction de leurs habitudes alimentaires, dont un groupe ne consommant pas ou à peine de produits bio et un autre comptant les plus gros consommateurs, c’est-à-dire ceux dont les produits bio représentent au moins 50 % de l’alimentation.

Quels sont les principaux enseignements de cette première mondiale ? Elle établit une corrélation entre la consommation d’aliments bio et la réduction du risque de cancer, tous types confondus, en raison de la diminution ou de l’absence de résidus de pesticides de synthèse dans les aliments issus de l’agriculture biologique et des teneurs potentiellement plus élevées en certains micronutriments. Si les auteurs ne fanfaronnent pas, estimant que des études complémentaires doivent être menées sur d’autres populations, leur travail va dans le sens d’une autre étude réalisée en 2017 par des scientifiques danois, suédois, polonais et américains, parue dans la revue Environmental Health. Cette dernière établissait qu’une alimentation bio réduisait les risques d’obésité, protégeait le développement cognitif de l’enfant, préservait notre système neurologique, limitait la résistance aux antibiotiques et participait à la diminution des risques de maladies chroniques.

Malgré la multiplication et la médiatisation des résultats de ces différentes études, malgré l’accroissement fulgurant de l’agriculture biologique à travers le monde, il y aura toujours des bio-sceptiques qui finiront un jour, espérons‑le, par changer de camp.

Philippe Toinard, rédacteur chef de 180°C.

Informations complémentaires

Poids 780 g
Dimensions 28 × 21 × 1,6 cm
Pagination

192 pages sans publicité.

Date de parution

17 janvier 2019