Découverte récente
d’un gisement
de gros rouge

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©180°C - Olivier Pascuito

Oui, nos enquêteurs l’affirment, c’est obligatoirement un gisement exploité de manière industrielle qui permet d’arriver à ces prix (1,67 euros le litre, vérifiez-vous même). Impossible de faire des vins « à l’ancienne » à ces prix, ceux qu’on élabore avec des raisins que l’on écrase puis qui fermentent. Mais, comme toujours, il faut voir la partie remplie de la bouteille : cette année, malgré le gel de cette fin avril, le rouge ne manquera pas et côté portefeuille, le consommateur va s’y retrouver. Mais, un tel prix est-il bien le moyen de favoriser une consommation « modérée » ?

Visite du chantier
Le gisement se trouve donc à 750 mètre de profondeur et sera extrait par fracturation hydraulique, condition indispensable pour obtenir un prix bas. Après extraction, le vin brut passe ensuite en raffinerie d’où il ressort en en barils bag in box de 5 litres, avant d’être acheminé vers votre Leclerc favori. Mais on annonce bientôt la pose d’un pipe-line afin d’augmenter le débit et faire baisser les coûts de 200 % ! Mais comment vont donc bien pouvoir être payés tous les acteurs de la chaîne ?

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©Fotolia – Jean-Marc Richard

Trêve de verbiage, c’est triste…
1,67 euros le litre de vin rouge… 1,67 euros pour payer le raisin, les intrants, le fuel de mécanisation, la transformation, le viticulteur, le vigneron, le chauffeur du camion, le service commercial, le service marketing, le service qualité (Mais oui ! ), le chef du supermarché, le sous chef, le sous-sous chef, le chef de rayon et le magasinier qui fait la mise en rayon… Comme on ne soupçonne pas la maison Leclerc de faire de la vente à perte et qu’elle se réserve une marge commerciale allez, disons pour être très très gentil de 10 %, calculez-vous même ce qu’il reste… À la vôtre !

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1 Comment

  • IGP… vous avez lu IGP ? oui, moi aussi : aurait-on vendu notre âme au diable ? Qu’est l’âme et qui est le diable ? nos labels sont à la dérive… car au fond (du BIB) Merlot, Grenache, Cabernet, Sauvignon… tout ça c’est pareil ! il en est de même pour les vaches : du lait c’est du lait ! Je ne sais pas pourquoi on se casse la tête avec tout ça. Et puis rappelons pour mémoire que les viticulteurs ne travaillent que 3 semaines, pendant les vendanges, alors ça va, quoi !

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